...j'ai quand même mis qu'un quart d'heure pour l'écrire
Dernier souffle
Il est dix-huit heures, je rentre à la maison
Sans savoir que ce jour, j’ai vécu ma dernière saison
Une balle perdue a croisé mon chemin
Pour l’instant j’n’ai pas encore conscience que j’ne verrai pas demain
Mais dans un dernier souffle, un dernier soupir
J’enchaîne quelques rimes disant que j’vais mourir
Ca y’est, après une chute au ralenti, ma tête a touché le sol
Mais malgré ces événements, on peut pas dire que ça m’affole
Des badauds s’agroupent pour assister à cette scène
Sans se soucier que quelqu’un joue sa dernière scène
Au contraire, ils applaudissent le tomber d’rideau
Ont-ils seulement vu qu’j’me suis mangé du plomb dans l’dos
En fait, j’crois qu’ils s’en foutent pas mal
Mais pourtant diront « Le monde part en couilles » en regardant l’journal
J’peux pas leur en vouloir pour c’comportement
J’ai d’autres trucs à penser en c’moment
Dès l’début j’ai su
Qu’ma vie serait sans issue
J’pars calmement vers la mort
Elle a sûrement ses raisons, que moi j’ignore
Dans un dernier souffle j’décris c’qui s’passe
Dans un dernier soupir j’raconte comment j’trépasse
Ciel bleu clair, il fait beau, rien à redire
A part peut-être que j’écris mes dernières rimes avant d’mourir
Ouais, bon apparemment c’était pas l’bon soir
Pour aller traîner sur le trottoir
Mon corps, encore tiède, baigne dans le sang
Et j’peux même te dire que mauvais ça sent
Je n’ai pas encore perdu toutes mes fonctions vitales
Jamais j’aurais imaginé qu’mourir soit un tel dédale
Depuis l’temps qu’j’dis qu’dans la rue, les crimes pullulent
Tu veux une preuve, regarde la sang qui coagule
C’est pas du sérum phi, ou des électrochocs qui pourront m’sauver
J’me suis fait à l’idée que d’la surface de la Terre je m’en vais
Adieu le monde, malgré tout c’que j’ai pu dire, je t’aimais bien
Vous inquiétez pas pour moi, je ne regrette rien
Fallait bien qu’ma fin sonne tôt ou tard
Qu’un jour j’m’arrache avec la Faucheuse, ou pour le mitard
Bref, sur ma vie j’ai tiré un trait
Y’a longtemps que j’y étais prêt
Comme au ciné, maintenant c’est l’écran noir
A tout ceux que j’connais je dis au revoir
Puis j’donne la main au Sheitan
Qui aux Abîmes m’accompagne
Dans un dernier souffle j’décris c’qui s’passe
Dans un dernier soupir j’raconte comment j’trépasse
Ciel bleu clair, il fait beau, rien à redire
A part peut-être que j’écris mes dernières rimes avant d’mourir
Adieu, adieu, adieu, mais n’ai pas peur
C’est juste qu’on vient d’sonner ma dernière heure
Ignorais-tu qu’le monde était gore
Que certaines personnes s’effondraient dans le décor
Et ça arrive même en bas d’chez toi
Nul ne peut échapper à cette loi
Certain s’en vont, d’autres pas
Mais personne ne revient sur ses pas
C’est la merde, est-ce que tu le sais
T’es pas à l’abri d’caner
C’est juste un avertissement
Prends ta vie positivement
Y’a pas d’exemple à suivre
Pour qui veut continuer à vivre
Moi, j’suis arrivé à ma dernière page
Avec un denier texte exprimant ma rage.
Dans un dernier souffle j’décris c’qui s’passe
Dans un dernier soupir j’raconte comment j’trépasse
Ciel bleu clair, il fait beau, rien à redire
A part peut-être que j’écris mes dernières rimes avant d’mourir
Dans un dernier souffle j’décris c’qui s’passe
Dans un dernier soupir j’raconte comment j’trépasse
Ciel bleu clair, il fait beau, rien à redire
A part peut-être que j’écris mes dernières rimes avant d’mourir
Voilà, toutes les critiques sont les bienvenues
